Festival International de Hammamet

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Hier à Hammamet le public a eu droit à quelque chose de rare, d’unique et de précieux. En effet, la soirée qui a été meublée par deux concerts assurés en première par Aïda Al Niyati et le Sextet Omar El Ouer, en deuxième partie. 

C’est ce que la chanteuse Aïda Al Nayati a enflammé le public en reliant les chansons traditionnelles tunisiennes, maghrébines, albanaises, portugaises, turques, grecques et même cubaines, qui ont été bien accueillis par les spectateurs. Elle a cet effet, transposé sur scène tout un univers dont les codes rappellent la culture nord-africaine, notamment tunisienne, en interprétant des chansons du répertoire populaire à l’instar de « Narou Hamra » et de « Masmah Makliha ». 

Grâce à une vision musicale propre, Aida Al Nayati a exploré les différents points de similitude et de convergence entre les musiques des pays de la Méditerranée, d’une part, et la diversité et la polyvalence, de celles des consonances lointains, d’autre part.

Son concert, "Eventails", fut une musique lyrique mettant en valeur la musique traditionnelle et populaire de divers pays du bassin méditerranéen, dans ses dialectes d'origine (Tunisie, Algérie, Italie, Espagne, Grèce, Turquie, Slovénie, Monténégro, France, Palestine, Liban ... ).  Une présentation visuelle correspondante sur un écran géant a accompagné le concert dans une vision qui correspond au contenu de chaque chanson et morceau, avec des effets sonores et de lumières conformes à l’atmosphère générale d’un véritable voyage en Méditerranée.

 

Quant à la deuxième partie de la soirée, elle fut réservée au concert « Amber » donné par le Sextet Omar el Ouaer. Deux invités de marque ont rehaussé  de leur présence la troupe à savoir la talentueuse Yasmine Azaïez et le saxophoniste tunisien évoluant aux USA, Yassine Boulares.

Ce fut un pan furtif sur scène. L’entame du concert fut réservée à un morceau musical intitulé « Amber » qui a plongé le public dans l’atmosphère du sud-est tunisien en l’occurrence « Zarzis » ou encore un autre morceau dédié à la Goulette, co-écrite avec Yassmine Azaïez. 

"Amber" s’éloigne des clichés stéréotypes de la fusion et sonde les ronces d’un jazz tunisien nourrie des influences communes et  particulières des musiciens.  

Leur musique a tenu en haleine un public qui ne cessait pas d’en redemander. Le Sextet a séduit l’assistance par des tubes qui ont réunit différents timbres et différents dialectes pour raconter chacune une histoire différente à l’instar de « Mesk » et de « Mirouz » interprétée avec une grande éloquence par Yassmine Azaïez.

Tirée du folklore, les chansons aux titres révélateurs combinées à un mélange unique d'électro, de saxophone, et d'instruments traditionnels ont fait émerger un rythme envoûtant, aux épices afro-maghrébine.  Ce fut une performance époustouflante qui a permis au public, le temps d’une soirée,  d’explorer des contrées musicales inédites. Ce concert fut tout simplement magique.